ViewSonic M1 – Test & Avis

ViewSonic M1 : Présentation de l’appareil

Avec une coque gris clair et épurée sur le devant et l’arrière et gris plus foncé sur le haut et le bas, ce modèle se veut moderne et surtout, passe-partout. Tout en étant agréable à l’œil, il sait se faire discret et à s’adapter à tout environnement. On a beau connaître le monde du projecteur compact, on ne peut qu’être surpris quand on l’a en main ! Du haut de ses 14,6 x 12,6 x 4 cm et 750 grammes, on peut l’emmener partout et même le mettre dans notre poche ! On se demande même comment on peut mettre autant d’éléments dans ce petit appareil ! Et pourtant, il n’est pas à prendre à la légère !

L’appareil est livré dans une sacoche de protection grise, un câble d’alimentation, un câble USB type C, le manuel utilisateur et la télécommande. On précise que la télécommande n’est malheureusement pas rétroéclairée. C’est bien dommage car ça facilite grandement la vie, que ce soit en intérieur ou à l’extérieur. Petit point qui nous déçoit donc. Si on omet ce détail, elle se révèle intuitive et très simple d’utilisation. Sur le côté de l’appareil se trouve la molette pour ajuster la netteté. Sur le derrière se trouvent l’indicateur de batterie ainsi que les réglages principaux.

Comme déjà évoqué, ce modèle appartient au cercle très prisé des pico projecteurs. Il a une luminosité de 250 Lumens et un contraste de 120 000:1 lux. Au niveau de la résolution, on est à du 854×480 Pixels, compatbile Full HD (1920 x 1080) et le son est assuré par Harman/Kardon. Il a également une batterie intégrée qui a une autonomie de 6h ! Il est doté d’une lampe LED RVB ainsi que de la technologie de projection DLP. On devine déjà les personnes qui se posent des questions sur la qualité d’image. C’est normal mais avec une telle taille, les moteurs graphiques ne peuvent être aussi puissants. Un produit portable aux dépens de la qualité d’image ? On répond à cette question dans quelques instants !

ViewSonic M1 : Fonctionnement

Connectique

Ça n’est pas vraiment une surprise, on ne peut pas s’attendre à avoir pléthore d’entrées et sorties mais il assure le strict minimum. Derrière cette trappe qui protège la connectique se trouvent une entrée DC, une entrée HDMI, une sortie audio de 3.5 mm ainsi qu’un port USB type A. Il y a également un port USB type C et un port pour micro SD. Assez complet donc. En revanche, le point qui va peut-être en faire reculer certains est l’absence de connexion via le Wi-Fi et le Bluetooth. Quand on voit à quel point c’est devenu la norme chez les projecteurs portables, c’est un gros coup dur pour ce modèle. Si c’est un critère obligatoire pour vous, il faudra vous tourner vers le M1+.

Le point central de cette connectique reste le port USB de type C. Il permet de connecter votre portable, tablette ou ordinateur au projecteur afin de projeter l’image. Véritable alternative au Chromecast, se connecter a Youtube, Twitch ou Netflix via votre portable et le connecter au M1 via le port USB type C permettra de visionner votre série sur grand écran. En revanche, si le Chromecast est votre priorité, le seul moyen d’y accéder est en achetant un boîtier multimédia Chromecast de chez Google.

Paramètres de projection

Avant tout, on se doit de parler de ce support intelligent car c’est vraiment ce qui nous a scotché tout le long ! On ne sait pas qui a trouvé l’idée mais il a toute nos félicitations ! Véritable outil à tout faire, ce pied permet une rotation de 360° à l’appareil. De ce fait, projeter sur un mur ou vers le plafond sera un jeu d’enfant ! De plus, celui-ci est très stable. Utiliser un trépied n’est donc même pas nécessaire, même s’il est à noter qu’un pied de vis standard est disponible pour le mettre sur un trépied.

La liste n’est pas terminée, eh non ! Car en plus de se révéler être un très bon trépied, ce support est également un cache-objectif ! Et intelligent en plus car même si on oublie d’éteindre l’appareil, si on positionne le pied devant l’objectif, le projecteur s’arrête automatiquement. Mais parce que ça n’était pas assez, l’extinction ne se fait pas instantanément juste au cas où que ça soit une fausse manipulation. Option supplémentaire, le capteur à côté de l’objectif. Son rôle est simple : protéger vos yeux. Si on oublie d’éteindre l’appareil et qu’une personne se trouve trop près de l’objectif (30 cm ou moins), le capteur le détecte et éteint le projecteur. Le moindre détail est pensé mesdames et messieurs !

Maintenant que nous avons fini de faire des éloges concernant le support intelligent, passons au reste. Le format de projection de base est en 16:9 et le rapport de projection est de 1.2:1. Ce modèle dispose d’une focale ultra courte. De ce fait, avec un recul de 2m vis-à-vis de l’écran, on obtient une image de 2,4m en diagonale. L’amplitude de l’image proposée va de 60 cm à 2,50 m, ce qui reste plutôt honorable. Pas de zoom optique cependant. Le seul réglage de l’image se fait donc en reculant ou avançant l’appareil par rapport à l’écran. Dernier élément mais non le moindre, l’image projetée est parfaitement proportionnée grâce au keystone vertical automatique de ±40° ! Que ce soit au sol, au plafond ou autre, il sera capable d’obtenir une image parfaitement rectangulaire, ce qui est très appréciable !

Son

Si la partie son était un peu ce qui nous angoissait, nos peurs ont été balayées au seuil de la porte ! Considérant sa taille, le M1 s’en tire avec les honneurs ! A croire que la célèbre marque Harman/Kardon, qui s’est occupée de la partie audio de l’appareil, a un savoir-faire des plus affûtés ! Deux hauts-parleurs de 3W chacun dans cet appareil, autant dire, un luxe auquel ont n’aurait même pas pensé ! En conséquence, le son est bon avec des aigus qui se veulent vibrants. Les basses ne sont pas assez puissantes, comme on pouvait s’y attendre. Néanmoins, la diffusion sonore sera suffisamment claire et puissante pour pouvoir en profiter dans un salon ou même en extérieur.

La deuxième bonne surprise concernant le son est la possibilité d’ajuster le son avec les trois modes suivants : « Film », « Bass Booster » et « Musique ». A nos oreilles, la différence entre chaque mode est notable, notamment avec le mode « Film ». Le mode « Musique » met bien en avant tous les types de mélodie et le résultat est plutôt surprenant ! On salue enfin la tentative d’offrir de meilleures basses avec le mode « Bass Booster ». Toutefois, à titre personnel, même si on entend un léger mieux, on ne peut pas dire qu’on a été convaincu.

Dernier outil sur la télécommande, on peut lancer une musique, ou un film, et activer ce mode pour couper la projection tout en continuant à diffuser le son. Ça peut se révéler utile si on n’a pas d’enceinte ou qu’on vu profiter d’une musique sans la vidéo YouTube qui va avec par exemple. Pour mettre une musique durant un dîner de famille ou en extérieur, c’est parfait !

Bruit du ventilateur

Eh bien, ce modèle ne compte pas s’arrêter sur une si bonne lancée on dirait ! En terme de bruit du ventilateur, le M1 se révèle très discret ! Tous les tests à l’aide d’un sonomètre ont montré qu’il ne montait pas au-delà de 26 dB en mode normal. Il se permet même de descendre encore un peu pour atteindre 25 dB en mode éco ! Inutile donc de dire que vous aurez vraiment intérêt à tendre l’oreille pour l’entendre, et encore ! Pour notre part, on a eu beau tendre l’oreille, il continua à fonctionner dans le plus grand des silences.

Qualité de la lampe

Si ce ViewSonic ne cesse de redoubler d’arguments pour mettre en valeur le fait qu’on peut regarder un film là où on veut, quand on veut, on peut désormais y rajouter sa lampe ! En effet, équipé d’une lampe LED, celle-ci a une longévité de 30 000h, rien que ça ! Autant dire que celle-ci n’est pas prête de vous lâcher avant un bon moment. De plus, il faut reconnaître qu’elle consomme très peu à raison de 45W. Comment ne pas craquer devant tant d’avantages ?!

Capacité de stockage

Pouvoir transporter votre appareil dans la poche tout en y stockant plusieurs films prévus durant le voyage est quelque chose qui fait rêver de plus en plus de personnes. Que ce soit pour raisons professionnelles ou simplement pour votre divertissement, ça reste un réel atout. Le fabricant l’a bien compris. De ce fait, ce modèle dispose de 16 GO prévus au stockage de vos divers fichiers/films/musiques. Sur les 16, seuls 12 GO sont libres car les 4 restants sont des programmes qui permettent le bon fonctionnement de l’appareil. Ça reste quand même l’équivalent de 8 films et un peu moins de 7000 musiques, ce qui plus que bienvenue ! Et le port pour la micro SD permet encore plus de stockage !

Autonomie de la batterie

S’il y a bien un élément qui démarque le M1 de ses concurrents, c’est bien sa batterie intégrée. Avec une autonomie de 6h, il surclasse complètement la grande majorité des autres pico projecteurs. Cependant, on a beau avoir des étoiles dans les yeux, l’effet s’estompe dès qu’on passe à la pratique. Si la longévité de la batterie reste impressionnante, elle n’atteint pas réellement les 6h. On tourne plus autour des 3h si on reste en mode normal. Si on demande une plus forte luminosité, la batterie va se vider encore plus vite et descendre un peu en-dessous des 3h. A l’inverse, le mode économie de batterie aidera prolonger la durée de vie de la batterie, atteignant presque 4h.

De notre point de vue, le mode normal reste le plus intéressant. En effet, la majorité des films durent entre 2 et 3 heures, ce qui rentre dans la durée de vie de la batterie. On conserve donc une qualité d’image optimale sans se soucier de si la batterie va tenir ou non. De plus, activer le mode « économie de batterie » fera baisser la qualité d’image. Sacrifier de manière significative la beauté du rendu visuel au prix d’une poignée de minutes économisées n’est, à notre sens, pas une bonne idée.

Menu

Pas grand chose à dire de côté-là, la navigation est intuitive et simple. On trouve rapidement les quelques réglages possibles et dès l’allumage, on retrouve toutes les entrées disponibles. On a simplement à choisir celle où se trouve le document ou le film qui nous intéresse et voilà. Clairement un jeu d’enfant de s’y retrouver.

ViewSonic M1 : Qualité de l’image

Comme on a pu le constater tout le long du test, le ViewSonic M1 est plein de surprises tant sur son ergonomie que sur les capacités de ses outils. Que ce soit le son ou le support intelligent, on se rend compte que tout a été minutieusement calculé pour que le confort de l’utilisateur soit absolu. Cependant, pouvons-nous tirer un tel bilan de ce que nous intéresse le plus, à savoir la beauté du rendu ? On voit ça de suite !

La luminosité

Avec une puissance lumineuse de 250 Lumens, on s’attend a pouvoir projeter dans un espace quelque peu éclairé. Malheureusement, la luminosité ne tient pas du tout ses promesses et devient un des plus gros, si ça n’est le plus gros point noir de ce modèle. En un mot, inutile de penser à projeter ailleurs que dans une pièce sombre. Si la salle devient un peu éclairée (volets entrouverts, lumières allumées, …), dites adieu à votre image. Et en extérieur, obligé d’attendre la nuit avant de pouvoir projeter. On s’est permis de faire un test durant un coucher de soleil et le résultat n’était pas le plus probant à nos yeux. Une grosse déception donc. On peut tenter de cacher notre déception en prenant en compte que malgré les différentes distances de projection, la luminosité reste assez bonne. La perte lumineuse est quasi-nulle, ce qui reste rassurant.

Le contraste

Si le contraste n’est pas aussi catastrophique que la luminosité, on ne peut pas dire qu’il brille par ses capacités hors-normes non plus. Il n’y a pas autant de nuances qu’on aurait pu l’espérer. Et pourtant, c’est ce qu’on souhaitait en voyant un contraste de 120 000:1 lux. Seules les scènes se déroulant dans un environnement pas trop sombre permettront au contraste de réellement améliorer l’image. A l’inverse, les nuances ne sont pas parfaitement délimitées et l’image contrastée ne se montre pas très réussie dans les scènes sombres. La profondeur des noirs est moyenne et pas très convaincante. Au lieu de mettre en avant les divers éléments du décor et d’amplifier l’immersion, celle-ci se retrouve limitée. La conséquence directe est la qualité de l’image qui s’en retrouve impactée. Un contraste très moyen donc.

ViewSonic M1 : Attributs supplémentaires

Colorimétrie

A notre sens, la colorimétrie est l’élément visuel qui ressort le mieux mais qui reste dans la lignée des autres éléments, moyenne. En premier lieu, les couleurs sont mal calibrées avec un DeltaE qui dépasse largement la barre des 3 recommandés. Des réglages seront donc obligatoires pour avoir des couleurs un peu plus fidèles à la réalité. Cela sera d’autant plus important que l’image a également tendance à être un peu azurée car la température des couleurs est trop froide. Déjà un point qui nous a assez frustré dès le départ.

Hormis ces soucis et une fois les réglages effectués, on voit que le fabricant a fait en sorte de proposer une grande variété de couleurs. Cela s’explique notamment par la couverture de 125% du rec.709 couplé à l’outil Cinema SuperColor+™ qui vient aider pour avoir des couleurs plus éclatantes. Toutefois, le constat est le même sur chacun des films visionnés. Les nuances ne sont pas exceptionnelles et la fidélité colorimétrique est approximative. De plus, les couleurs sont trop saturées. Vous l’aurez compris, oui, ce modèle a des arguments en terme ce colorimétrie mais n’arrive pas à frôler l’excellence. Il reste dans le milieu de classement, et c’est bien dommage au vu des outils dont il dispose.  

Fluidité

Enfin un domaine où on ne peut que dire du bien ! On a testé en résolution 840 x 480 et on est monté jusqu’à la résolution Full HD (1920 x 1080). Eh bien, dans tous les cas, ce projecteur assure ! Aucune saccade n’a été observé, et ce, malgré l’absence d’interpolation d’image. On redoutait un peu les scènes d’action, notamment durant l’utilisation d’une haute résolution mais non, aucun soucis ! En fin de compte, le M1 se révèle être un champion en la matière quand on compare aux autres produits qui sont dans la même fourchette de prix !

On vous le dit tout de suite, oui, il est possible de jouer aux jeux vidéos avec ce projecteur. Testé sur FIFA 19, le rendu est bon et la latence est complètement acceptable. C’est dû à son input lag inférieur à 50 ms, qui est la mesure cruciale à ne pas dépasser. Cependant, pour les mordus de jeux qui souhaitent avoir la latence la plus basse possible, ce ViewSonic ne sera pas à la hauteur de vos attentes. Jouer à un jeu compétitif demandant des réflexes immédiats en jeu sera un peu plus difficile et la latence sera sûrement trop importante à votre goût.

Netteté

Pour résumer, on est un peu en demi-teinte concernant le netteté. Elle s’avère assez bonne quand on se limite à une résolution 480p, les éléments sont bien détaillés et l’image est nette. Ça se gâte un peu quand on monte en résolution et qu’on pousse en 1080p. Un crénelage d’image apparaît, laissant apercevoir un forte pixellisation un peu partout sur l’image. Non seulement la netteté s’en retrouve amoindrie mais ça devient très gênant pour visionner le film ! Personnellement, on ne voyait plus que ça. Si on peut minimiser ce souci en ayant une image plus petite, une grande image en résolution Full HD fera énormément ressortir ce souci. Il faudra donc se cantonner à une image en 480p si on veut éviter tout type de problèmes.

ViewSonic M1 : Verdict

En conclusion, si on ne peut crier au fiasco, on ne peut pas non plus couvrir d’éloges le ViewSonic M1. Sur le plan ergonomique, c’est quasiment un sans faute avec des innovations plus que pratiques, notamment ce support intelligent. C’est plus du côté de l’image que l’on grince un peu des dents. Si le bilan ne s’avère pas désastreux, il n’est pas remarquable non plus. Est-ce un bon plan de l’acheter ? Pour toute personnes souhaitant pouvoir regarder un film ou un dossier à tout moment et à tout endroit sans exiger la perfection en terme d’image, oui, ça reste un bon plan. Le rapport qualité prix est plus que convenable et l’image reste correcte. Toutefois, si votre budget le permet, on aurait tendance à vous conseiller d’opter pour le M2 qui se révèle bien meilleur.

Note finale : (3,2 / 5)