Aussi appelée correction trapézoïdale, la correction keystone est largement plus répandue que la correction lens shift. Comme son nom l’indique, elle permet de régler les trapèzes, que ce soit verticalement et/ou horizontalement selon le modèle. On l’utilise dès lors que l’image est déformées à cause de l’inclinaison, vers le haut ou vers le bas, de l’appareil. Avec la keystone, on obtient à nouveau une image uniforme, bien carrée. Cette correction est même automatique sur certains vidéoprojecteurs car les marques ont bien compris que de plus en plus de personnes y avaient recours.
Comment mesure-t-on la correction des trapèzes ? C’est très simple, c’est en degré ! De ce fait, si le fabriquant indique que le modèle possède une keystone horizontale de ±30°, ça veut dire que vous pourrez obtenir une image parfaitement adaptée au support de projection sur une amplitude de 30 degrés ! Toutefois, la correction trapézoïdale n’est pas parfaite. Même si les fabricants perfectionnent cet outil avec le temps, la keystone n’en reste pas moins une correction numérique. De ce fait, une diminution de la qualité et de la netteté d’image peut être observée. Il faut donc l’utiliser avec modération.
Il est utile de préciser que la correction des trapèzes peut se faire via la télécommande et/ou la molette du vidéoprojecteur. Chez certains modèles, elle est même automatique !
Qu’est-ce que le lens shift ?
Beaucoup moins répandu, le lens shift est un outil qui permet un déplacement horizontal et/ou vertical de l’image. Concrètement, si votre projection est en-dehors de votre écran, le lens shift permet d’ajuster la focale du vidéoprojecteur pour que l’image soit au centre de votre écran. Ce décalage d’image permet donc de grandement faciliter l’installation de votre vidéoprojecteur. Plus besoin d’avoir l’objectif précisément en face de l’écran, vous n’aurez qu’à utiliser le lens shift pour corriger ce souci.
La mesure est différente de la keystone. En effet, on mesure le lens shift en pourcentage. De fait, sur le manuel du produit, on peut observer qu’un modèle a par exemple un lens shift de ±20%. Cela signifie que vous pourrez décaler votre image horizontalement et/ou verticalement sur une amplitude de 20%. Le gros avantage de cette correction est que la qualité de l’image ne s’en trouve pas affectée car c’est une modification directe sur le bloc optique. On peut donc opérer ce décalage de l’objectif sans se soucier de quoique ce soit !
A l’instar de la keystone, les réglages sont faisables via la télécommande ou bien par une molette. Cependant, comme dit plus haut, les vidéoprojecteurs qui disposent de cette correction optique ne sont pas encore légion. Et très peu d’entre eux ont un lens shift horizontal et vertical. La majorité d’entre eux n’ont qu’une correction optique verticale, limitant donc les déplacement de l’image vers le bas ou vers le haut. Il est également fréquent de voir des vidéoprojecteurs qui ont une correction optique avec une faible amplitude. Les lens shift les plus performants se trouvent de manière générale sur des modèles assez chers.
Conclusion
Leur utilité n’est plus à prouver, même si la keystone a quelques inconvénients. Si vous prévoyez d’utiliser un vidéoprojecteur dans un endroit étroit où votre objectif ne pourra pas être en face de l’écran, il vous sera obligatoire de prendre un modèle incluant la keystone et/ou le lens shift. L’autre alternative, qui peut être plus adaptée pour certains, de choisir un vidéoprojecteur à courte focale, ce qui peut être une solution tout aussi viable. Plus de réels réglages à faire, même si vous êtes dans un petit espace, tant que vous avez un meuble proche de l’écran pouvant servir de support pour le vidéoprojecteur.