Un an après la sortie du M1, le marque américaine cherche la rédemption avec la mise en vente de son tout nouveau modèle, le ViewSonic M1+. On l’avait constaté lors de notre test, le premier du nom n’était pas aussi excellent qu’espéré. Certaines capacités brutes étaient presque rédhibitoires et il n’était pas aux goûts du jour avec l’absence du Wi-fi et du Bluetooth. Tout n’était pas à jeter bien sûr mais on espère sincèrement avoir un meilleur produit en main cette fois-ci. Est-il à l’image de son grand frère, moyen, ou bien vaut-il réellement le détour ? On analyse ça ensemble !
ViewSonic M1+ : Présentation de l’appareil
Que ce soit en terme d’équipement fourni avec le projecteur ou l’aspect physique du projecteur, tout est pareil. Est-ce une critique ? Pas vraiment. Pourquoi changer ce qui marche déjà ? On a su l’apprécier avec le premier modèle et retrouver la même finesse sur le M1+ fait toujours plaisir. En terme d’accessoires standards, on a un câble d’alimentation, un câble USB-C de 1m, un QSG, le guide utilisateur et la télécommande. On aurait toutefois apprécié que celle-ci soit rétroéclairée. Le sac de transport est en option. Du côté physique, il conserve sa coque grise, moderne et passe-partout. Les dimension sont les mêmes : 14,6 x 12,6 x 4 cm et 750 grammes.

Le point sur lequel on attend le plus le M1+ est sur les caractéristiques, et voit déjà qu’il n’y a pas d’améliorations. La résolution reste inchangée avec 854 x 480 pixels, allant jusqu’à du 1080p. Même constat pour le contraste et ses 120 000:1 lux. En revanche, la luminosité, quant à elle, passe à 300 Lumens. On observe également qu’il a une lampe LED et utilise la DLP comme technique de projection. En plus des quelques progrès en terme de capacités, on espère également que les réglages seront plus justes pour avoir un meilleur rendu.
ViewSonic M1+ : Fonctionnement
Connectique

Voici l’un des éléments principaux sur lequel ViewSonic compte capitaliser, la connectique. Les deux grands absents étaient le Wi-fi et le Bluetooth. Cette erreur est désormais réparée, à notre grand soulagement ! Et c’est indubitablement un argument qui va faire pencher la balance chez certaines personnes ! Concernant le reste, rien n’a changé. On a toujours cette trappe hyper résistante qui protège les divers ports. On retrouve en entrée le port HDMI (HDMI 1.4/ HDCP 1.4), une entrée Micro SD (32 Go, SDHC), un port USB-C et un port USB-A. De plus, on retrouve la sortie audio 3.5 mm et la sortie USB-A pour l’alimentation.
Paramètres de projection

Encore une fois, on retrouve notre cher support intelligent. Comment ne pas être heureux de voir cette innovation qui nous avait déjà scotché. Remplaçant un trépied classique, ce pied, très stable, permet une rotation à 360° de l’appareil. De ce fait, on peut projeter au plafond ou vers un mur avec une facilité déconcertante. Toutefois, si on préfère un trépied classique, un pied de vis standard est disponible au bas de l’appareil. Honnêtement, on n’en voit pas réellement l’utilité quand on voit la polyvalence de ce support intelligent qui fait tourner notre tête, elle aussi, à 360°.
Autre avantage qu’a conservé ce support, l’option cache-objectif. Quand on enlève le support, le projecteur s’allume automatiquement. Et dès qu’on remet ce pied devant l’objectif, le capteur à côté de l’objectif le voit et arrête automatiquement le projecteur. Mais la petite subtilité qui fait sourire est qu’il attend quelques secondes avant de s’éteindre. C’est prévu dans l’éventualité que ça soit une main qui passe brièvement en face du projecteur et non le cache-objectif. Et enfin, comble de la finesse technologique, si une personne a les yeux trop proches de l’objectif, le capteur le détecte et éteint l’appareil. On se demande des fois jusqu’où ira la technologie !

Concernant l’appareil en lui-même, il dispose d’une focale ultra courte et un rapport de projection de 1.2:1. En conséquence, un recul de 1m permettra d’avoir une image en diagonale de 1,2m. L’appareil peut projeter une image comprise entre 0,66 cm à 2,66m. La projection est en format 16:9 de base. On déplore toutefois l’absence de zoom optique qui aurait été appréciable. Obligé de reculer l’appareil pour avoir une image plus grande ou le rapprocher pour une image plus petite. On retrouve le keystone vertical automatique, couvrant jusqu’à ±40° et qui permet d’avoir une image parfaitement rectangulaire.
Télécommande
Il n’y a pas à dire, elle tombe bien dans la main, les divers boutons sont explicites et on n’est pas perdu. Le seul reproche que l’on y fait est qu’elle n’est pas rétroéclairée, ce qui est bien dommage quand on voit qu’on est majoritairement dans des endroits sombres. Toutefois, on veut porter votre attention sur la possibilité de transformer votre smartphone en télécommande ! Pour se faire, il suffit simplement de télécharger l’application vCastSender sur votre portable et le connecter au projecteur avec le Wi-fi. Personnellement, on a trouvé l’interface très ergonomique et facilement à comprendre.
Là où on veut pousser notre coup de gueule, c’est par rapport à la fluidité quand on utilise la mise en miroir ! En théorie, on est censé avoir une réponse quasi immédiate. Dès qu’on fait quelque chose sur le portable, le projecteur doit rapidement suivre. Ca n’est pas du tout le cas, surtout concernant les jeux mobiles. Le temps entre l’action sur le mobile et la réaction du projecteur est longue, très longue … Et c’est vraiment désolant …
Son

Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, les deux hauts-parleurs, d’une puissance de 3W chacun, viennent de chez Harman/Kardon. Le résultat est vraiment bon avec des aigus envoûtants, des médiums qui sont justes et précis. Encore une fois, seules les basses manquent de puissance. Toutefois, ça ne gâche en rien le plaisir que l’on ressent à entendre toutes les subtilités sonores du film ou même d’écouter une musique. Là aussi, on retrouve les trois modes « Film », « Musique » et « Bass Booster ». Les réglages possibles ne sont pas des plus variés mais permettent néanmoins de personnaliser votre expérience sonore. Pour notre part, le mode « Film » reste le meilleur en terme d’immersion.
Nouvelle fonctionnalité, on peut désormais se connecter notre portable, et ce sans fil, grâce au Bluetooth. Ça a pour effet de couper la projection mais de conserver la diffusion sonore, transformant donc le projecteur en véritable enceinte ! Un ajout toujours appréciable !
Bruit du ventilateur
C’était déjà un élément qui nous avait surpris sur le M1 et ViewSonic réitère l’exploit ici avec un ventilateur qui ne fait pas de bruit ! Les mesures sont les mêmes, 26 dB en mode normal et 25 dB en mode éco ! Autant dire que ce projecteur ne se fait pas remarquer, même quand il est allumé ! Il est même tellement silencieux qu’on pourrait oublier qu’il est allumé (on l’admet, ça nous est arrivé …). C’est donc un point toujours aussi séduisant et on remercie le fabricant de se soucier de la pollution sonore !
Qualité de la lampe
Là aussi, on reste sur une constante positive avec une lampe LED tout aussi performante. Elles sont connues pour leur longévité et faible consommation et c’est ce qu’on retrouve ici. En effet, la lampe a une durée de vie de 30 000h et consomme seulement 45W ! Autant dire que ce modèle est très rentable et fait réaliser pas mal d’économies. Que de bons arguments pour craquer pour ce modèle !
Capacité de stockage
Avoir la possibilité de voir vos photos ou vos films, ou même d’écouter vos chansons préférées en plein milieu d’une escapade nocturne est vraiment un bonheur. Voir le film Si tu savais en plein au bord d’un lac avec votre moitié, quoi de plus romantique ? Encore faut-il pouvoir le stocker. Mais on n’a pas réellement de doutes quand on voit que 16 Go sont prévus pour le stockage. Il est à préciser que seulement 12 Go sont disponibles car les 4 restants servent au bon fonctionnement de l’appareil. Ça reste toutefois l’équivalent 7000 musiques et 8 films ! Et il ne faut pas oublier la possibilité d’y associer une micro SD pour encore plus de stockage !
Autonomie de la batterie

S’il y a bien un élément qu’on a mis en avant lors du test du premier modèle, c’est sa batterie. Force est de constater que le nouveau fleuron de chez ViewSonic suit les mêmes traces. Même si les chiffres dans l’annonce sont un peu plus haut que la réalité, on ne peut nier la performance. Le M1+ a une batterie de 12 000 mAH, ce lui confère une durée de vie d’environ 2h à pleine puissance lumineuse. En revanche, on peut atteindre jusqu’à 4h d’autonomie si on décide de baisser la luminosité. Cela sera au prix d’une qualité moindre de l’image mais vous serez sûr de pouvoir voir votre film en entier.
Menu

On se rend vite compte dès l’allumage que le menu est d’une simplicité sans nom. Les réglages sont faciles à trouver, les différents ports sont facilement accessibles. Tout est intuitif et il est difficile de s’y perdre. La grande nouveauté est de pouvoir se connecter à internet avec ce projecteur. On a bien évidemment voulu voir le résultat. Premier point, se connecter à internet est également une tâche aisée. Deuxièmement, le M1+ n’est pas sous Android et utilise donc le magasin d’applications Aptoide. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’excepté Netflix et Spotify, le nombre d’applications populaires est assez décevant.
Streaming
Comme on vient de l’expliquer, pas beaucoup de plate-formes de streaming sont accessibles. De ce fait, on va devoir jouer un peu avec les possibilités du projecteur. Pour regarder une série sur Netflix, directement accessible via Aptoide, on peut simplement allumer le projecteur et projeter directement. Si une de vos plate-formes favorites n’est pas disponible, il va falloir utiliser soit le port USB de type C, soit la mise en miroir en Wi-Fi, nouvel élément fort appréciable. Dans les deux cas, ça permet de connecter votre portable, tablette ou ordinateur au projecteur. Vous n’aurez plus qu’à lancer votre série sur votre portable pour que ça soit projeté par le projecteur.
ViewSonic M1+ : Qualité de l’image
Si on a du mal à cacher notre plaisir de voir l’ajout de la Wi-fi et du Bluetooth, on ne peut pas dire qu’il y a de réelles améliorations. Cependant, concernant les performances visuelles, on voit que ViewSonic a tenté de régler ses erreurs passées. Certaines caractéristiques ont été revues à la hausse, ce qui pique notre curiosité. Si son grand frère était moyen en terme d’image, on peut espérer un meilleur rendu avec le M1+. Est-ce réellement le cas ? C’est ce qu’on va analyser ensemble !
La luminosité

Voici LE point central de notre intérêt : la luminosité. Si vous avez lu notre test sur le M1, vous savez à quel point on fut fâché avec sa puissance lumineuse. Le moindre éclairage faisait disparaître l’image. ViewSonic s’est rendu compte de son erreur et répond avec une luminosité de 300 Lumens. Quelles en sont les conséquences ? C’est un peu mieux car plus permissif mais pas incroyable non plus. Dès lors qu’on allume une lampe, les limites du projecteur sont vite atteintes. En somme, seul un noir absolu vous permettra donc de voir votre film.
La luminosité est réglable sur quatre modes : « Full », « Eco », « Extended Eco » « Battery saving ». Si le mode « Full » et « Eco » restent corrects, l’option « Battery saving » est carrément rédhibitoire pour nous. Les couleurs deviennent fades, le film devient sans saveurs avec des images qui ne sont plus de qualité. Un mode à éviter selon nous. La conclusion concernant le mode « Extended Eco » est un peu moins sévère mais pas non plus très brillante. Se limiter aux deux premiers donc.
Le contraste

Espérer avoir un meilleur contraste sans l’améliorer n’apportera pas une meilleur profondeur, telle fut notre réflexion. Et les premiers résultats semblaient se diriger dans cette direction. Le contraste étant toujours à 120 000:1 lux, il reste assez bon. Les noirs sont assez profonds et immersifs dans les scènes claires qui ne demandent pas un fort contraste. C’est dans les scènes sombres que nous redoutions le pire. Cependant, on voit un léger mieux, notamment grâce à cette luminosité plus forte. Les nuances ressortent mieux, elles sont plus variées et l’immersion est bien meilleure. Un bon point donc.
ViewSonic M1+ : Attributs supplémentaires
Colorimétrie

A l’instar du contraste, la colorimétrie se voit légèrement améliorée. La première explication est la conservation des outils de qualité dont était déjà équipé le M1. On retrouve donc une roue chromatique RVB qui couvre 125% du rec.709 et l’outil Cinema SuperColor+TM. Encore une fois, grâce à l’amélioration de la luminosité, le rendu en terme de couleur est bien meilleur. Les couleurs sont vraiment vives, éclatantes. C’est avec plaisir que l’on observe une meilleure fidélité des couleurs qui se retrouvent également plus nuancées. Même si on peut encore observer des imperfections, le rendu reste bien meilleur que celui du M1.
A vrai dire, l’image est plus qualitative, oui mais c’est au prix de quelques réglages. ViewSonic ne semble pas avoir parfaitement retenu la leçon et on se retrouve encore avec un DeltaE allant au-dessus de 3. Par rapport au précédent modèle, il est moins haut mais entraîne toujours quelques soucis. L’autre réglage nécessaire concerne la température bien trop froide des couleurs. De ce fait, on aperçoit un voile bleu à l’image, ce qui gêne le visionnage. Quelques minutes à passer dans les paramètres des couleurs donc !
Fluidité
On expliquait déjà les performances de champion du précédent projecteur de chez ViewSonic et rien n’a changé à ce niveau-là ! Il est vrai que l’on pourrait regretter l’absence d’interpolation d’image mais peu importe car la fluidité est excellente ! Testé d’abord en résolution 480p puis en 1080p après, aucune faiblesse n’a été montrée. Ce qui est réellement étonnant est qu’on ne pensait pas réellement voir une amélioration en terme de fluidité comparé au M1 mais c’est pourtant le cas ! Mineure, certes mais elle a le mérite d’être là.
Outre la bonne fluidité pour les films, ce projecteur offre le droit de jouer aux jeux vidéos. En terme de latence, on est également en-dessous de la barre des 50 ms. En conséquence, jouer à des jeux solo ou non compétitifs n’est pas un problème. Néanmoins, ceux qui souhaitent jouer à des FPS par exemple, ne pourront pas se tourner vers ce produit. Nul doute que le temps de réaction entre l’action sur la manette et l’action du personnage en jeu sera bien trop long pour ce type de jeu.
Netteté

Le résultat était en dent de scie pour le précédent modèle et les résultats sont assez similaires ici. Quand on projette en résolution 480p, la netteté est vraiment très bonne avec une précision phénoménale. Que ce soit au centre ou même sur les côté, la netteté est la même et l’image en ressort incroyablement détaillée. En dépit d’un léger mieux pour la Full HD, ça n’est pas assez pour que l’on puisse raisonnablement regarder un film en 1080p. La pixellisation est encore présente et on voit que cela déteint fortement sur les couleurs et le contraste. L’image se retrouve donc moins spectaculaire et retourner au 480p est le seul moyen d’avoir une image vraiment convenable.
ViewSonic M1+ : Verdict

Dans le but de proposer un meilleur produit, ViewSonic a sorti le M1+. On ne peut ignorer le fait qu’il y a encore des défauts qui l’empêchent d’être le projecteur parfait qu’il pourrait être. Cependant, on ne peut nier le fait que certaines améliorations sont présentes. Vaut-il le coup comparé au M1 ? La réponse est oui. Hormis la Wi-fi et le Bluetooth qui ont été intégrés, l’image a fait un véritable bond en avant. La différence est telle qu’il ne faut que quelques secondes pour se rendre compte de l’écart en terme de rendu visuel. En définitive, le M1+ est réellement au-dessus de son grand frère et la différence de prix entre les deux est, à notre sens, presque dérisoire en comparaison des améliorations apportées !