L’Optoma UZH65 est considéré comme un indémodable dans les vidéoprojecteur 4K. Véritable fer de lance de cette marque, ce modèle n’a cessé d’attirer la curiosité de tous les spécialistes du milieu. La technologie UHD fut une révolution et beaucoup de marques ont voulu surfer sur la vague. Selon les experts du monde de la projection, Optoma s’est vraiment imposé sur le marché avec cet appareil. Il est tout naturel que nous soyons piqué de curiosité, au point de ne pas pouvoir passer à côté. Est-il si incroyable que ça ou bien sa réputation est-elle au-delà de ce qu’il offre réellement ? C’est l’heure du test !

CaractéristiqueNote
Son4.7 out of 5 stars (4,7 / 5)
Paramètre de projection4.1 out of 5 stars (4,1 / 5)
Bruit du ventilateur5 out of 5 stars (5 / 5)
Luminosité4.5 out of 5 stars (4,5 / 5)
Contraste4.9 out of 5 stars (4,9 / 5)
Lampe4.8 out of 5 stars (4,8 / 5)
Image4.5 out of 5 stars (4,5 / 5)
Verdict4.6 out of 5 stars (4,6 / 5)

Optoma UHZ65 : Présentation de l’appareil

Rien de mieux que la vidéo officielle d’Optoma présentant ce modèle pour comprendre le potentiel du UHZ65 :


Dès le départ, on peut voir qu’il en impose. Du haut de ses
49.8 x 33.1 x 14.1 cm et de ses 10,15 kg, les ressemblances physiques avec son petit-frère qu’est le UHD65 sont frappantes. Tout de noir brillant vêtu, l’Optoma UHZ65 a une prestance de luxe une fois sorti de l’emballage et installé. A l’image de Gabrielle Chanel et sa célèbre robe noire, le UHZ65 se veut élégant mais avec du caractère.
De quoi vous enivrer dès votre premier regard en voyant ce bijou haut de gamme qui se distingue des autres vidéoprojecteurs.

En ce qui concerne le côté technique, il a tout ce qu’on attend d’un modèle appartenant à la catégorie 4K. Avec une capacité de 3000 ANSI lumens ainsi que sa lampe DLP laser, tout y est pour s‘accorder un moment de détente en visionnant un film en UHD. Équipé d’une puce 0.66 TRP S610 4K UHD DMD DLP® de Texas Instruments™, il combine le laser et la technologie de projection DLP. Avec une résolution native UHD (3840×2160) , il a de quoi intéresser tous les adorateurs inconditionnels du cinéma à la maison.

 

 

Optoma UHZ65 : Fonctionnement

Connectique

Vue du derrière du vidéoprojecteur Optoma UHZ65 avec sa connectique.

Ce modèle a une connectique tout à fait commune aux appareils haut de gamme spécialisés dans la projection 4K. Créé pour une utilisation home cinema en UHD, on retrouve tout naturellement une entrée HDMI 2.0 et une entrée HDM 1.4a. Elles sont complétées par une entrée VGA et une entrée audio 3.5 mm. Pour ce qui est des sorties, il y a le Trigger 12V. Et une sortie audio 3.5 mm. En terme de connecteurs, on trouve un port USB (type A), le port série RS232 et un autre prévu pour le connecteur modulaire RJ45.

 

Paramètres de projection

En premier lieu, le UHZ65 propose seulement un réglage vertical de ±15°. A vrai dire, nous sommes déçu de voir que le lens shift soit aussi peu maniable. En outre, contrairement à son homologue à focale courte qu’est l’Optoma UHZ65UST, un support vous sera probablement nécessaire. Le format de projection natif est en 16:9, qui peut se régler en 4:3. La taille d’écran couverte par ce modèle est de 0.67m à 7.68m (26.45″ ~ 302.2″) en diagonale. Enfin, le ratio du zoom manuel est de x1.6. Concernant la keystone, tout est réglable via la télécommande.

Mention spéciale pour les amoureux de la 3D, ce modèle assure aussi cette fonctionnalité ! Vous avez simplement à suivre la marche à suivre dans le manuel pour y accéder. Cependant, il est conseillé de ne pas projeter en résolution 4K (3840 x 2160) mais en Full HD (1920 x 1080). Ce petit changement est nécessaire pour obtenir les meilleures performances tout en évitant les possibles contraintes. Nonobstant, la 3D ne s’applique pas aux films en Blu-ray 3D mais seulement à un film venant d’un ordinateur, connecté au vidéoprojecteur, et qui permet la 3D.

 

Son

L’immersion sonore est très bonne avec ce modèle ! Doté de deux haut-parleurs de 4W, le son délivré révèle tous les subtilités avec des basses puissantes et des aigus clairs. Selon Jérémy, le musicien du groupe, même si ça n’est pas tout à fait digne d’une enceinte, comme beaucoup de vidéoprojecteurs au final, ça ne reste pas moins un point positif. Ce modèle se veut haut de gamme, et le son n’a pas été mis à l’écart concernant les performances.

 

Bruit du ventilateur

Ventilateur du vidéoprojecteur Optoma UHZ65 sur son côté gauche.

Cet Optoma joue dans la cour des modèles laser. De ce fait, le bruit du ventilateur est très silencieux comme on peut s’y attendre. A pleine puissance, il atteint les 34 dB maximum et en mode économique, il baisse à 29 dB. Des mesures qui ne sont pas réellement surprenantes mais qui n’en restent pas moins garantes d’un des gros points forts de ce modèle. Même pas besoin de penser au fait de couvrir le bruit du ventilateur avec le son du film, le bruit sera à peine audible de base.  

 

Qualité de la lampe

La longévité de la lampe laser n’est plus à prouver. En effet, elle a une durée de 20 000 heures à plein régime. Elle peut même atteindre les 30 000 heures en mode économique. Là encore, nous restons dans la moyenne des appareils à vidéoprojection laser. Néanmoins, ça ne reste pas moins un argument convaincant, prouvant une lampe de qualité et garantissant aux acheteurs de pouvoir voir des films en 4K durant de longues années. De plus, pas d’entretien de lampe à faire, ce qui est non-négligeable.

 

Optoma UHZ65 : Qualité de l’image

En premier lieu, il faut savoir que cet Optoma n’est pas tout à fait un vidéoprojecteur 4K à proprement parler. En effet, il ne possède pas les 8 millions de micro-miroirs requis pour mériter cette appellation. Cependant, ce qui lui a permis d’entrer dans le saint Graal qu’est la catégorie Ultra HD est le procédé XPR de Texas Instrument. Cette technologie permet d’orienter rapidement les miroirs DLP pour créer deux images qui vont se superposer en une seule à l’œil humain. A la fin du processus, celle-ci est donc perçue en qualité UHD, recréant la résolution 4K avec les 8 millions de micro-miroirs.

 

Luminosité

L'Optoma UHZ65 en haut de l'image projette une île et une eau très claire dans une salle home cinema avec des sièges gris vides.

Tout d’abord, la luminosité annoncée par le constructeur est de 3000 ANSI lumens. Cependant, il a été démontré par des tests que ce modèle avait une luminosité de 2989 ANSI lumens dans son mode le plus lumineux. De plus, le détail que l’on remarque assez rapidement est qu’à puissance lumineuse maximale, l’image se teinte en vert. Au point que ça devienne une pollution visuelle bien trop grande pour profiter du film. De ce fait, il faut baisser la puissance de la luminosité pour éviter ce souci.

Concernant le mode SDR, le résultat est plutôt surprenant ! La luminosité monte à 1450 lumens. De manière simple, ce modèle peut projeter sur un écran allant jusqu’à 4 mètres sans un quelconque problème visuel. Toutefois, nous ne sommes arrivés à ce résultat qu’après plusieurs réglages car ceux de base altèrent la qualité visuelle. Petit avantage, la puissance lumineuse du UHZ65 est très facilement réglable, allant de 50% à 100% par tranche de 5%. En revanche, on peut apercevoir des fluctuations dans la texture de l’image. Pour corriger cela, baisser la puissance lumineuse est la meilleure solution.

Quant au HDR, il n’en reste pas moins convaincant. Là encore, des calibrages ont été nécessaires, au risque de couleurs non-fidèles. Après divers tests, le résultat est sans appel. Ce modèle offre la possibilité de projeter en HDR sur 3,50 mètres de base avec une reproduction fidèle de l’image. Si on va au-delà, la colorimétrie peut être moins fidèle. Des éléments peuvent avoir une couleur plus prononcée qu’elle ne devrait l’être. Malgré ça, comparé à d’autres modèles 4K, le UHZ65 est l’un des plus impressionnants. Seuls des modèles bien plus chers sont capable d’une telle performance.

En conclusion, la luminosité des scènes demandant un blanc éclatant est à la hauteur de nos attentes. Les scènes en grand angles avec le soleil à l’arrière-plan des immeubles dans le film Divergente 3 : Au-delà du mur (Blu-ray 4k) apportent une brillance convaincante. Les bâtiments apparaissent scintillants et bien mis en valeur. Pareil pour les visages bercés de lumière. Le teint de leur peau est retranscris de manière fidèle avec une luminosité suffisante. Les explosions ressortent bien avec une puissance lumineuse suffisante pour contraster avec les couleurs sombres.

Détail important qu’on doit répéter avec chaque appareil équipé de la DLP, l’effet arc-en-ciel. A cause de la roue chromatique, les personnes qui y sont sensibles rencontrerons ce souci malgré le fait que ce soit couplé à une lampe laser. Si vous ne savez pas si vous y êtes sensibles, il est conseillé de faire le test avant d’acheter cet appareil.

 

 

Contraste

Sofa rouge vide devant un écran de projection qui montre un astronaute à côté d'une planète. L'Optoma UHZ65 se trouve en haut de l'image.

On ne peut nier les avantages de ce modèle mais s’il y a bien un point fort à mettre en avant, c’est bien le contraste ! Les tests sont unanimes, le constructeur a mis le paquet en incluant un ratio de contraste de 2 000 000:1 lux, rien que ça ! La profondeur des noirs est à tomber par terre et l’image contrastée vous impressionnera à chaque instant. Si son rival de toujours, le VL7860, arrivait à le contester sur pas mal de points, l’UHZ65 fait clairement la loi en terme de contraste.

Tout ceci s’explique par les différents niveaux de contraste dynamique. L’appareil est réglé sur le mode 1 de base. Les deux autres permettent d’obtenir une image encore plus contrastée ! De quoi repousser toutes les limites en la matière. Et comme si ça n’était pas assez, le UHZ65 est équipé du PureContrast, outil permettant d’améliorer la netteté du contraste et de mettre en valeur chaque scène obscure. Couplé à la palette de couleurs offert par le gamut dont dispose cet appareil, la performance est grandiose.

En tant que grand fan de Pacific Rim de Guillermo Del Toro, nous ne pouvions passer à côté de cette opportunité qui nous était offerte : visionner ce film avec ce modèle pour tester le contraste. Il regorge de scènes obscures et le rendu est tout simplement sublime ! Les combats qui se passent durant la nuit, ou sous l’océan, sont bien détaillés. Le jeu entre les noirs profonds et les couleurs claires, qui apporte cette ambiance si caractéristique à ce film, est somptueux avec le UHZ65. Et que dire de la saturation des couleurs ! Elles sont vives à souhait dès que les scènes deviennent plus colorées. Un régal !

 

 

Optoma UHZ65 : Attributs supplémentaires

Vu de l'Optoma UHZ65 qui projette un film dans une salle home cinema.

 

Il suffit de quelques minutes pour se rendre compte que cet Optoma a tout pour nous faire rêver. Comme dit précédemment, la luminosité permet un bon rendu et le contraste dépasse toutes nos espérances. De plus, Optoma a complété ce modèle avec d’autres d’outils dont ils sont les spécialistes.

 

Colorimétrie

Le premier est PureCouleur, permettant d’amplifier les couleurs. Toutes les couleurs vous seront plus visibles et ressortiront encore mieux. Combiné à la technologie Amazing Colours, les couleurs sont éclatantes et la colorimétrie est optimisée pour faire ressortir toutes les nuances présentes. L’aspect le plus impressionnant est que ce modèle peut couvrir 80% du DCI-P3, de quoi donner le tournis ! Ce gamut est encore plus permissif que le rec.709, de quoi cimenter son statut de vidéoprojecteur 4K !

Le seul bémol est que la colorimétrie en sortie de carton est mal réglée. Pour reprendre l’exemple de Pacific Rim, les couleurs tendaient à avoir une dominance violette, dérivant sur le parme. Certains réglages manuels seront donc obligatoires pour obtenir un résultat maximal.

 

Fluidité

Le deuxième est PureMotion, garant d’une fluidité à toute épreuve. De plus, vous pouvez le régler avec 3 modes différents que vous pourrez changer au gré de vos envies. L’interpolation d’image est donc maximal et aucun souci lié au judder n’est à signaler. Initialement essayé avec le film Pacific Rim, nous avions la possibilité de voir d’autres films tel que Cosmic Sin et Venom. Le constat est le même à chaque fois : le gain de fluidité est clairement visible. Si on pouvait observer quelques saccades quand le PureMotion était désactivé, elles sont toutes gommées dès l’activation de celui-ci. Selon nous, aucun prétexte ne peut justifier l’utilisation de l’appareil sans cet outil activé.

Si on veut être tatillon, la fluidité n’est pas tout à fait parfaite en mode 1. Durant les scènes d’action, on peut observer de légères saccades. Pas de soucis néanmoins, aucun problème n’est à déplorer en mode 2, et encore moins en mode 3. Cependant, l’input lag de 78 ms confirme bien son statut de vidéoprojecteur strictement dédié à une projection home cinema et rien d’autre. Après divers tests confirmant cette idée, il est clair qu’il est inutile de penser à jouer aux jeux vidéos avec.

 

HDR

L’HDR permet d’avoir une netteté d’image impeccable. Les couleurs sont plus riches et l’expérience en terme d’immersion est drastiquement améliorée. Les scènes les plus sombres de Pacific Rim en 4K ressortent avec une profondeur inégalée. Quant aux images claires, elle restent suffisamment brillantes pour mettre en valeur chaque élément. L’osmose entre les deux est superbe et offre un rendu des plus beaux. Tout le long du film, on reste captivé par le résultat tant il est époustouflant ! On peut néanmoins observer quelques effets de solarisation sur certains éléments, notamment les plus clairs.

 

Détails de l’image

Le dernier outil mais non le moindre : l’UltraDetail. Comme son nom l’indique, cet outil a pour rôle de reproduire une image dont les moindres détails sont mis en valeur. Une fois de plus, Pacific Rim nous a servi de support. Et le résultat est bluffant ! Rien n’échappe à l’UltraDetail ! Les gros plans sur la cuirasse des machines, comprenant pourtant un tas de micro-éléments, révèlent toute la complexité des robots montrés à l’écran. On ne peut qu’applaudir le finesse de l’image montrée à l’écran. Préparez-vous à redécouvrir vos films comme jamais auparavant !

 

Optoma UHZ65 : Verdict

Il est clair que l’Optoma UHZ65 en a dans le ventre. Le rendu est superbe dès les premières minutes et l’expérience home cinema est totale, autant au niveau sonore qu’au niveau visuel. Apprivoiser la technologie UHD n’était pas une mince tâche et Optoma a su en tirer le meilleur. Étant mis de côté par certains experts du milieu du fait qu’il n’était « qu’un » DLP laser, l’UHZ65 a démontré l’étendu de ses capacités. Capable de concurrencer, voire rendre des modèles purement 4K pâles de jalousie, notre équipe ne peut qu’être séduite par les capacités de cette machine. Si vous souhaitez profiter d’une bonne expérience 4K, cet Optoma saura combler toutes vos attentes.