Accompagné de beaucoup de promesse, le BenQ W2700 se dévoile à nos yeux pour conquérir un marché supplémentaire. Ce produit est clairement la représentation même de l’objectif de la marque : proposer un produit offrant d’excellente capacités tout en étant à un prix abordable. Quand on voit que le W1090 est la référence absolu dans le monde des vidéoprojecteur Full HD, on a de grands espoirs que ça soit similaire pour ce modèle. Peut-il prétendre ce titre alors qu’il entre dans la cours des vidéoprojecteurs 4K ? La réponse à la fin de ce test !

CaractéristiqueNote
Son4.6 out of 5 stars (4,6 / 5)
Paramètre de projection4.7 out of 5 stars (4,7 / 5)
Bruit du ventilateur4 out of 5 stars (4 / 5)
Luminosité4.2 out of 5 stars (4,2 / 5)
Contraste3.5 out of 5 stars (3,5 / 5)
Lampe4.8 out of 5 stars (4,8 / 5)
Image4.5 out of 5 stars (4,5 / 5)
Verdict4.3 out of 5 stars (4,3 / 5)

BenQ W2700 : Présentation de l’appareil

On voit le BenQ W2700 sur le côté gauche.

Physiquement parlant, nous avons affaire à un modèle qui mesure 38 x 26.3 x 12.7 cm et qui pèse 4,2 kg. Plutôt léger et plus petit que certains poids-lourds du milieu, le transporter est tâche aisée. En ce qui concerne son apparence, il a un style assez épuré, avec une coque blanche et un devant couleur gris métallisé. Tout en restant dans la simplicité, il attire le regard avec son style moderne. De plus, pas d’élément qui vient dénoter grâce au lens shift, réglage du zoom et du focus qui sont cachés. Simple mais élégant, voici la devise de ce produit !

Pour faire un tour rapide de ses caractéristiques, c’est un vidéoprojecteur 4K projetant à l’aide de la DLP. Il a une luminosité de 2000 ANSI lumens et un contraste de 30 000:1 lux. Il est également capable de couvrir 100% du rec.709 et 95% du DCI-P3, lui conférant donc des images hautes en couleurs ! Aucun doute là-dessus, les éléments cités ne peuvent qu’intéresser tout public souhaitant expérimenter la 4K à la maison. Un très bon modèle sur le papier donc !

BenQ W2700 : Fonctionnement

Connectique

On voit la aprtie arrière du BenQ W2700 avec toute la connectique.

La connectique est très classique mais comprend tout ce qui est nécessaire. Nous avons deux entrées HDMI (2.0a/HDCP2.2), une entrée VGA et une entrée audio 3.5 mm. Il y a également une sortie audio du même calibre. Le tout est complété par un port USB type A, un port USB type mini-B, un RS 232 et une prise pour le commutateur 12V CC (jack 3,5 mm).

Paramètres de projection

Lumière bleue avec différentes mesures sur fond noir.

Tout d’abord, on se doit de parler du lens shift qui permet de déplacer l’image sans que celle-ci en soit déformée. Même si l’ajout de ce déplacement d’objectif manuel est agréable, il reste anecdotique et n’offre pas de grandes possibilités. En effet, il n’est réglable que sur ±10%. Loin de renier son utilité, on peut toutefois regretter qu’il ne permette pas un réglage plus large. Cela aurait davantage aidé pour le positionnement de l’appareil. C’est donc un point qui nécessite une amélioration selon nous.

Hormis le lens shift, ce modèle projette en 16:9 natif et dispose de 6 options pour régler le formation de projection. Ce modèle permet une taille d’image allant de 76 cm à 50,8 m et a un rapport de projection allant de 1,13 à 1,47. N’hésitez pas à utiliser l’outil de BenQ pour calculer votre rapport de projection. Comme indiqué par le fabricant, on peut obtenir un image de 25 m en diagonale avec seulement 2,5 m de recul par rapport au support. Pour accompagner le tout, le ratio du zoom, réglable manuellement, est de 1,3 X.

Un homme sautant d'un falaise à une autre sur un fond jaune.

Pour agrémenter le tout, ce BenQ dispose d’un mode permettant le réglage automatique de la keystone ! De ce fait, même si l’objectif du vidéoprojecteur n’est pas tout à fait en face de l’écran, cette correction automatique du trapèze va venir corriger cela. Sachez que la correction trapézoïdale est très permissive avec ses ±30% ! Le mode permet un réglage très rapide, voire quasi immédiat, pour avoir un parfait axe de projection avec une image bien centrée.

Chers amis adorateurs de la 3D, ce vidéoprojecteur assure cette fonction ! A vous les séances cinéma qui feront rêver vos enfants ou vous-mêmes ! Néanmoins, il est impossible de projeter en 4K lorsque le mode 3D est activé. Le mode ne permet pas d’aller au-delà du Full HD (1920 x 1080). Cela peut paraître très pénalisant au premier abord mais en réalité, cela permet de conserver la fluidité tout en optimisant le rendu. L’expérience visuelle est donc totale et le divertissement est assuré devant la beauté du résultat. Notez que les lunettes 3D sont en option.

Il est utile de préciser que les réglages sont également faisables via la télécommande, fournie avec les piles. De plus, celle-ci est rétroéclairée, minimisant donc la gêne que l’on peut avoir si on veut faire un réglage alors que nous sommes dans l’obscurité. Ajout très utile donc.

 

Son

Le W2700 est équipé de deux hauts-parleurs intégrés d’une puissance de 5W chacun. Point intéressant, les haut-parleurs sont placés dans un caisson de résonance ! Cela peut sembler être un détail mineur mais le fait est que le rendu des basses s’en retrouve nettement amélioré ! Alors qu’on a généralement tendance a se plaindre de l’absence des basses chez les vidéoprojecteurs, ce modèle dépasse les attentes ! Les basses sont présentes, puissantes et les aigus sont clairs. Couplé à la technologie CinemaMaster Audio+ 2, le son s’en retrouve enrichi, plus vaste et avec un rendu très convaincant ! Clairement, le son est clairement un des points forts de ce BenQ.

Bruit du ventilateur

Selon les dires du fabriquant, ce modèle se veut silencieux, atteignant 30 dB en mode normal et 28 dB en mode eco. Cependant, ça n’est pas tout à fait le cas. En effet, les tests prouvent qu’il tourne plus autour des 40 dB en mode 4K et 37,5 dB en mode économique. Le mode silence permet de baisser le bruit du ventilateur mais la 4K est désactivée, limitant donc la projection à du 1080p. Il est clairement plus bruyant que la moyenne des vidéoprojecteurs 4K. Aucune crainte à avoir cependant, les différents retours confirment que le bruit est vite couvert par le son du film.

 

Durée de la lampe

La durée de la lampe en mode normal est assez longue si on compare aux cadors du milieu des vidéoprojecteurs 4K. En effet, celle-ci atteint 4000 h en mode normal, ce qui peut paraître peu. Toutefois, la durée augmente drastiquement dès le mode économique enclenché, atteignant 10 000 h. Enfin, le mode SmartEco permet de conserver la même qualité d’image tout en montant la durée de la lampe à 15 000h ! Pas de doute donc, vous allez pouvoir profiter de la résolution 4K pendant un long moment !

Streaming

Différentes images et titres de films sur un fond noir.

Eh oui, comme on le remarque de plus en plus dans le monde qui nous entoure, le streaming se développe à une vitesse folle. Du coup, les marques se sont rapidement adaptées et BenQ ne fait pas exception. Le W2700 est donc équipé des applications nécessaires pour accéder à toutes vos plates-formes de streaming tels que Netflix par exemple. Connaissant la popularité de ces plates-formes de divertissement, BenQ est assuré de toucher un large public !

 

Lecteur média

Ce vidéoprojecteur a son propre lecteur média. De ce fait, seulement connecter votre clé USB et sélectionner votre film sera suffisant. Le vidéoprojecteur sera capable de le lire sans aucun soucis ! Il prend en charge les fichiers vidéos, photos, son, images, etc … Les performances ne s’en retrouvent nullement impactées. Un gros ajout donc ! Bien entendu, si vous voulez utiliser un DVD ou un Blu-ray, ça sera évidemment possible.

BenQ W2700 : Qualité de l’image

La puce utilisée par ce modèle est la 0.47” DLP/DMD de chez Texas Instruments. Elle a une résolution native de 1920 x 1080 pixels mais le procédé XPR de la même industrie permet de recréer une image de résolution 4K. En ce qui concerne les performances propres de l’appareil, le W2700 vient armé de capacités brutes et d’un panel d’outils visant à offrir l’excellence. Au premiers abords, le rendu est très convaincant, surtout quand on voit le prix proposé ! Toutefois, il reste des axes d’amélioration clairement visibles. Nous allons détailler cela point par point.

 

La luminosité

En tout premier lieu, on est obligé de mentionner la disparition du cadre lumineux qui était le défaut tant décrié chez le BenQ TK800. Ce cadre entourant l’image nuisait au confort visuel donc c’est déjà un très bon point de voir que le fabricant a tenu compte des retours clients ! On sent très clairement qu’il s’est appliqué et qu’il a voulu bannir toute forme de pollution visuelle à l’écran. Et c’est le cas ! Aucun problème apparaît à l’écran, ce qui est très encourageant !

En ce qui concerne la luminosité elle-même, le mode « bright » est bien évidemment celui qui va vous permettre d’avoir la puissance lumineuse maximale de 2000 ANSI lumens. Si le résultat est déjà satisfaisant, l’utilisation de l’iris vous permettra même d’aller au-delà de ces 2000 ANSI lumens ! Les résultat s’en retrouvent plus impressionnants encore et les améliorations sont nettement visibles ! En revanche, impossible de projeter une image bien éclairée dépassant les 2,50 m en diagonale dès le mode HDR activé. Les tests ont montré qu’on voit très rapidement une perte lumineuse plus que conséquente qui fait drastiquement chuter la qualité de l’image.

Qu’est-ce que ce l’iris dynamique ? C’est un outil permettant un ajustement en temps réel de la luminosité. Pour faire simple, l’iris dynamique optimise la puissance lumineuse nécessaire dans chaque scène. Si la scène est obscure, la puissance lumineuse va être moindre tandis que si la scène est très éclairée, la luminosité va être augmentée pour avoir un meilleur rendu. C’est une des nouveautés venant avec ce modèle et on peut affirmer que c’est d’une grande utilité. Il n’y a pas d’effet de pompage et l’image s’en retrouve grandement améliorée ! Aucun raison donc de ne pas l’utiliser !

Il vous faudra cependant faire une petite concession, celle de ne pas utiliser la puissance lumineuse à son maximum. La raison est simple, l’image devient un peu teintée en vert, ce qui nuira un peu à votre expérience. De plus, le problème commun aux projecteurs DLP reste le même, l’effet arc-en-ciel. Même si certains ne sont pas trop gênés par cet effet, d’autres ne peuvent tout simplement pas visualiser leur film à cause des AEC. Il est donc important de savoir si vous y êtes sensibles ou non, et si oui, à quel degré.

 

Le contraste

Homme assis sur son fauteuil qui regarde un film projeté par le vidéoprojecteur BenQ W2700.

Pour être honnête avec vous, on est quelque peu mitigé par le résultat du contraste. En gardant en tête le prix, on se dit que le contraste natif est bon, même très bon ! En mode SDR, le résultat est vraiment très convaincant, les noirs sont nuancés, profonds, l’immersion est bonne. Quand on compare avec ses prédécesseurs, le progrès est plus qu’évident ! Et l’iris dynamique vient booster encore un peu plus le contraste, ce qui résulte sur une image très bien contrastée. Plusieurs réglages sont également disponibles pour maximiser votre expérience.

Les choses se gâtent dès le mode HDR activé. Le contraste en soi reste bon, même si nous n’avons pas une amélioration à nous faire tomber de nos sièges non plus. L’effet « wow » n’est pas réellement là comme ça aurait pu l’être avec d’autres modèles. Et le fait est que, comme vous allez le voir par la suite, ce vidéoprojecteur a de très bonnes capacité hormis la luminosité et le contraste. Cependant, l’image n’est pas assez contrastée pour rendre justice aux autres éléments sur l’image tels que les couleurs par exemple. Le contraste est donc à améliorer pour qu’il puisse suivre la cadence en HDR.

 

BenQ W2700 : Attributs supplémentaires

Comme expliqué à l’instant, le W2700 n’est pas forcément LA référence en terme de contraste. Toutefois, il a d’autres qualités qui prouvent pourquoi ce modèle est un sérieux concurrent au monde de la vidéoprojection 4K. Les outils dont il est équipé sont clairement des technologies de grande qualité et qui contribuent largement au bon rendu proposé.

 

Colorimétrie

plume de paon multicolore avec goutte d'eau dessus.

L’un des gros points forts de ce modèle est clairement sa colorimétrie. Le souhait de BenQ avec ce vidéoprojecteur était de reproduire de la manière la plus fidèle possible une image aussi colorée que celle du cinéma. Force est de constater que c’est très bien réussi ! La roue chromatique RVBRVB, couplée à la technologie CinematicColor™ , couvre 100% du rec.709, 95% du DCI-P3 et 67% du rec.2020 ! Autant vous dire que le panel de couleurs est complètement dingue ! Le ton chair est vraiment fidèle au réel, les couleurs sont variées. La saturation est très bonne grâce au gamut proposé.

En revanche, les calibrations de base ne sont pas parfaites et il va falloir vous armer de patience pour atteindre un résultat optimal. En sortie d’usine, l’image a tendance a proposer des nuances pas tout à fait correctes, notamment les couleurs dérivant du violet ainsi que du bleu clair. De plus, la température des couleurs un peu trop froide. Il faudra donc les rendre un peu plus chaudes pour avoir un rendu plus fidèle. Une fois les réglages terminés, le résultat sera au-delà de tous vos espoirs tant le rendu est sublime ! Préparez-vous à redécouvrir vos film car c’est une réelle claque que l’on se prend !

 

Fluidité

Un ajout de poids auquel on ne s’attendait pas forcément : l’interpolation d’image. Cet outil permet d’augmenter la fluidité de manière radicale. Trois niveaux sont disponibles : « bas », « moyen » et « haut ». Ce mode s’applique autant lors d’une projection d’un film en 1080p que pour un film en 4K. Dès son activation, la différence se fait voir avec une fluidité parfaite sur tout type de scène. Les trois niveaux ne sont pas sources de problème comme on a pu le voir avec d’autres modèles. C’est donc un très agréable surprise qu’on ne saurait refuser tant l’apport est grand.

En revanche, inutile d’espérer jouer aux jeux vidéos avec ce vidéoprojecteur. L’input lag est trop élevé pour permettre un temps de réaction correct entre l’action sur la manette et la réaction dans le jeu. Il est spécialement fait pour l’expérience home cinema et rien d’autre. Même les jeux pas trop nerveux seront une prise de tête de par ce temps de latence.

 

SDR

Oiseau blanc et noir avec un bec orange vu de profil

Le mode SDR est très bon. Comme mentionné plus haut, le contraste permet une bonne immersion dans les scènes sombres et rend bien justice aux images. La luminosité arrive bien à suivre et la colorimétrie ne faiblit à aucun moment. La retranscription des images est fidèle et vive. Le point très surprenant est la netteté qui est tout de même exceptionnelle ! Chaque plan des différentes scènes sont précisément mises en valeur et les bords restent aussi nets que le centre. Bref, la résolution 1080p du W2700 est vraiment de très bonne facture, même si certains réglages seront utiles pour optimiser le résultat.

 

HDR

Astronaute au milieu de terres sombres avec élément clair derrière lui.

Une fois l’HDR activé, on prend quand même une bonne claque visuellement parlant. La netteté est aussi aiguisée qu’une lame, les couleurs sont bien plus vives, le ton chair est encore plus naturel qu’il ne l’était. Bref, comme on peut s’y attendre d’un HDR, il délivre une qualité de projection qui fait rêver et qui surclasse le rendu du mode SDR. Le résultat visuel est très beau à l’œil et on est sûr que chacun d’entre vous aura plaisir à redécouvrir vos films préférés avec le W2700.

Ce qui explique cette claire amélioration, mis à part la mise en route du HDR, est le système optique. Véritable innovation sur ce modèle, ce système optique est pensé pour augmenter la luminosité dès le mode 4K enclenché. Les couleurs sont également plus vives, plus intenses pour avoir un rendu proche très proche de celui du cinéma ! La netteté est également plus fine qu’elle ne l’était déjà, ce qui est un vrai plus ! Ce système optique a été peaufiné dans ses moindres retranchements et le résultat est clairement là !

L’autre élément qui vient sublimer le rendu visuel est bien évidemment l’iris dynamique. On en a déjà parlé, son rôle est d’augmenter le contraste et la luminosité afin de mettre encore plus en valeur les couleurs. De plus, le Dynamic Black™ permet d’encore augmenter des subtilités colorimétriques, offrant encore plus de nuances aux couleurs. Quand on connaît les capacités de l’appareil, on ne peut que comprendre pourquoi c’est un véritable feu d’artifice haut en couleurs !

Malgré tout ça, on peut toutefois regretter la faiblesse de la luminosité et surtout du contraste. On avait espoir d’une image vraiment bien meilleure au SDR mais l’écart n’est pas aussi grand qu’espéré. En effet, l’HDR embrasse parfaitement les couleurs et sait les rendre très nettes, très vives. Le rendu se doit donc d’être exceptionnel et le W2700 a les outils pour qu’il le soit. Cependant, le contraste ne suit pas. L’amélioration en terme d’image contrastée est minime quand on voit celle en mode SDR. La luminosité elle aussi manque un peu à l’appel. De ce fait, on sent que l’HDR de ce vidéoprojecteur a un énorme potentiel qui ne demande qu’à être exploité mais certains éléments l’en empêche et c’est bien dommage.

 

BenQ W2700 : Verdict

On espérait qu’il soit aussi bon en tant que vidéoprojecteur 4K que ne l’était le W1090 pour les Full HD. Ça n’est malheureusement pas le cas. Malgré toutes les options ajoutées par le fabricant pour avoir le meilleur rendu possible, certains points restent à revoir. Mis à part cela, ce modèle offre une image qui reste magnifique et qui conviendra au grand public. Il est effectivement loin d’égaler un grand du nom tel qu’un Optoma UHZ65 par exemple mais pour son prix, le résultat reste satisfaisant et permettra au grand public de s’offrir une bonne résolution 4K sans trop se ruiner.

 

Note finale : 4.3 out of 5 stars (4,3 / 5)