Le MoGo Pro+ vient avec une promesse, celle de repousser toutes les limites. Le MoGo Pro était déjà un des modèles phares de la marque Xgimi dû à des capacités plus que suffisantes pour conquérir tout public. Malgré cela, le constructeur innove et peaufine ses projecteurs pour répondre encore plus aux besoins du public et améliorer les capacités des modèles. De quoi attirer tous les curieux et adorateurs de projecteurs nomades. Est-il à la hauteur des espoirs ou est-ce seulement de la poudre aux yeux ? On va voir ça tout de suite !
Xgimi MoGo Pro+ : Présentation de l’appareil
Impossible de ne pas voir la ressemblance physique de ce modèle avec celle de son grand frère du même nom. Il reprend trait pour trait l’apparence compacte mais élégante du MoGo Pro, optant pour la couleur noire ici, mettant l’accent sur son aspect luxueux. Bien entendu, cet appareil est un projecteur nomade et les dimensions sont en conséquences. Elles sont de 14,6×10,5×9,4 cm et il pèse 0,9 kg. Toujours aussi facile donc de l’emmener avec vous durant un voyage ou une escapade en nature.
En ce qui concerne les performances techniques, il est équipé d’un puce 0,23 DMD et utilise la DLP comme technologie de projection. Sa résolution est en Full HD (1920 x 1080), compatible 4K. On peut également opter pour le format 3D. Il a une luminosité de 300 ANSI lumens ainsi que des hauts-parleurs intégrés qui sont de la marque Harman/Kardon. Il dispose également d’une batterie intégrée de 10 000mAh assurant une autonomie de 2h à 4h selon la puissance lumineuse utilisée. Rien qu’avec ces données, on voit très vite que le MoGo Pro+ a de quoi nous faire frémir de bonheur.
Xgimi MoGo Pro+ : Fonctionnement
Connectique
Il n’échappe pas à la règle des projecteurs nomades, assurer la projection à tout endroit. Il est alors vital d’avoir une connectique adaptée. Sans faire dans l’extravagant, ils a tout ce qui est demandé. En entrées, nous avons un port DC, un port HDMI et un entrée USB. En sortie, nous avons un port audio 3.5 mm pour y brancher un casque ou bien une enceinte. De plus, on peut se connecter à ce modèle via la Wi-fi ou y connecter votre portable, via le bluetooth. Le ChromeCast donne la possibilité de projeter au mur l’image ou la vidéo qu’il y a sur votre smartphone.
Une option qui devient de plus en plus courante chez les modèles Xgimi, le contrôle vocal avec l’assistance Google. Concrètement, il vous suffira de parler à la télécommande et demander à votre vidéoprojecteur de mettre une musique sur Youtube ou sur Spotify. De plus, ce modèle est équipé de l’OS Android 9.0. De ce fait, plus de 5000 applications vous seront accessibles telles que des jeux, MyCanal ou bien les émissions qui passent à la télévision !
Le point noir est que, contrairement à Amazon PrimeTV ou Disney+, on ne peut accéder à Netflix de base pour raison de licence. Plusieurs méthodes permettent cependant de profiter de votre plateforme préférée. La première est via le téléchargement de l’application « Desktopmanager ». la seconde est de passer par KODI. Mais c’est sûr que ça reste un gros coup dur.
Paramètres de projection
Les paramètres de projection sont variés et projeter de n’importe quel endroit vous sera largement possible ! Tout d’abord, le format de projection de base est en 16:9. Quant à l’amplitude, on va de 76 cm à 2,55m, voir plus si besoin, ce qui reste suffisant pour combler tout le monde. Premier paramètre, il y a un pied rétractable en bas de l’appareil histoire de le poser rapidement sans utiliser un trépied. Bien sûr, vous pourrez en brancher un si vous le souhaitez, il y a l’espace prévu à cet effet.
S’il y a bien un aspect à mettre en avant pour montrer la différence avec le MoGo Pro, c’est bien la keystone. Celle-ci permet une correction verticale et horizontale de ±40° ! Cela sert à régler votre image pour qu’elle soit parfaitement rectangulaire et droite peu importe l’endroit de projection. Là où le MoGo Pro+ innove, c’est qu’il a un autofocus de keystone ! Concrètement, vous n’aurez rien à faire, le vidéoprojecteur fera ses réglages lui-même pour vous offrir la meilleure image possible ! Honnêtement, c’est très surprenant à quel point ça marche bien ! Seulement 6 secondes pour qu’il effectue le réglage ! Et les possibilités de correction sont grandes . On atteint cependant la limite dès lors que la surface de projection n’est pas bien délimitée, plane. Mais cela gênera une minorité d’entre vous car il est très aisé de trouver une surface plate pour projeter.
Ce modèle est équipé d’une focale courte. De ce fait, poser votre appareil près de votre support de projection ne vous empêchera pas d’avoir une grande image. Ceci s’explique par son rapport de projection de 1,2:1. Prenons un cas pratique : si on met notre projecteur à 2 mètres de l’écran, on aura une image de 2,4 mètres en diagonale ! Et comme démontré par des testeurs, on peut se permettre de le mettre à 90 cm de l’écran, aucun soucis, l’image sera grande et nette !
Son
Pourquoi changer de recette quand elle marche de base ? Une fois de plus, la marque Harman/Kardon s’occupe du côté sonore de ce projecteur. Véritable référence sur le marché des produits dédiés au son, leur expérience et la finesse de leur savoir n’est plus à prouver. Toutefois, les deux haut-parleurs intégrés de 3W ne sont pas à la hauteur des attentes. Le premier point négatif concerne les basses qui ne sont pas assez présentes. Le deuxième est que le son n’est pas puissant et on sent vite le besoin de brancher une enceinte pour distinctement entendre les sons du film. Le tout cumulé, l’immersion sonore est loin d’être satisfaisante, même en gardant à l’esprit que c’est un projecteur nomade.
L’autre regret est qu’il n’y a pas énormément de paramètres pour régler le son. Maximiser l’immersion sonore est souvent possible grâce aux options qui permettent de monter ou baisser les aigus par exemple. De ce fait, c’est soit on se contente du son de base soit on branche une enceinte, ce qui est assez décevant. Clairement, face à son confrère qu’est le Xgimi Halo, il ne fait pas du tout le poids.
Bruit du ventilateur
Le constat est très simple, on ne l’entend pas ! Que ce soit pour visionner une image ou une vidéo, ce modèle ne dépasse pas les 30 dB. Et si vous ne réglez pas la puissance lumineuse au maximum, il sera encore plus silencieux ! Même proche de vous, le projecteur ne se fera pas remarquer par son bruit de ventilateur. C’est d’ailleurs ce que confirme les clients qui ont été agréablement surpris de son silence.
Qualité de la lampe
Comme tous les modèles nomades, avoir une lampe qui dure longtemps est fondamental. Ce modèle est équipé d’une lampe LED qui a une durée de 30 000 heures. Aucune crainte donc, vous pourrez utiliser ce produit pendant un long moment sans penser à changer de lampe dans un futur proche !
Capacité de stockage
Si stocker des films ou des musiques dans ce projecteur est votre souhait, vous allez être servis ! Il a une RAM brute de 2 GB, complétée par 16 GB de stockage ajoutés. Ainsi, on peut stocker l’équivalent de 10 films et de 8000 musiques sans que le MoGo Pro+ ne bronche ! On ne peut le nier, la performance est plus qu’impressionnante et dépasse celle de pas mal de concurrents !
Autonomie de la batterie
Le constructeur annonce une autonomie allant de 2 à 4 heures. Si cela paraît très attirant sur le papier, il n’en est rien sur le terrain. Ou du moins, pas si on utilise le maximum des capacités du produit. En effet, une fois débranché du secteur, le mode « économie d’énergie » s’active et la luminosité baisse de manière significative. Si cela reste tolérable, dès que la batterie tombe en-dessous des 50%, c’est le drame. La luminosité baisse drastiquement, l’expérience visuelle s’en retrouve fortement impactée et le rendu est beaucoup moins beau. Si on utilise la puissance lumineuse à son maximum, l’autonomie tourne plus autour de 30-45 minutes. Alors oui, on peut regarder un film de 2h sans soucis mais ça sera au prix d’une moins bonne luminosité.
Xgimi MoGo Pro+ : Qualité de l’image
Globalement, on a de claires améliorations comparés à la version antérieure du MoGo Pro. Même s’il y a encore des aspects à revoir, le résultat reste satisfaisant. Toutefois, c’est principalement au niveau de l’image qu’on l’attend au tournant. Sans dénigrer les compétences du premier du nom, le MoGo Pro+ est supposé supérieur en terme de rendu visuel. Tous deux capables de projeter en 1920 x 1080p et compatibles avec la 4K, on attend de nette améliorations, que ce soit en format normal ou en 3D.
La luminosité
Pour commencer, la puissance lumineuse reste la même avec 300 ANSI lumens. Toutefois, la luminosité du modèle précédent était déjà un point fort et le constat est le même ici. Les image ne sont pas granuleuses et le tout ressort avec un très bon éclairage qui se diffuse bien sur tous les coins de l’écran. Il est évident que l’image ressort le mieux dans la pénombre (pièce sombre, pleine nuit si en extérieur). Si la pièce est légèrement claire, on peut toujours voir l’image mais les limites sont vite atteintes.
On reste un peu sur notre faim malgré tout. On aurait aimé voir une amélioration de la puissance lumineuse, qu’elle passe de 300 à 400 ANSI lumens par exemple. La version Plus de ce modèle laissait sous-entendre que les caractéristiques brutes allaient également être revues à la hausse. Ça n’est malheureusement pas le cas ici alors que ce fut le cas quand Xgimi a sorti la version pro du Xgimi MoGo. Un peu décevant donc.
Point important, comme ce modèle utilise la DLP comme technologie de projection, l’effet arc-en-ciel peut gêner ceux qui y sont sensibles.
Le contraste
Malheureusement, le constat est un peu en dent de scie. Même si on voit une amélioration de l’image contrastée, ça n’est pas assez pour nous extasier devant ce contraste amélioré. Ne vous méprenez pas, le résultat est toujours bon, les noirs sont bien nuancés et permettent une très bonne immersion. Mais on s’attendait à un embellissement plus visible de l’image contrastée avec une profondeur des noirs plus convaincante par exemple. De ce fait, on est partiellement satisfait de voir les améliorations apportée car on se dit que le constructeur aurait pu faire mieux.
Xgimi MoGo Pro+ : Attributs supplémentaires
Colorimétrie
A l’instar de son contraste, la colorimétrie se voit légèrement améliorée en comparaison du MoGo Pro. Les couleurs apparaissent plus vives et plus éclatantes. Elles sont bien mises en valeur et plus de nuances sont visibles grâce à une roue chromatique plus permissive. La couverture du rec.709 est très satisfaisante et il y a des réglages à foison pour personnifier les couleurs de votre image. Pas d’aberration chromatique particulière à noter. Pourtant, le constat reste le même. Si on voit une colorimétrie plus vaste, plus attirante à l’œil, on ne peut s’empêcher de penser qu’on aurait pu aller plus loin encore.
Fluidité
La fluidité est un domaine dans lequel ce modèle excelle. Il ne bronche pas un seul instant quand on projette en 1080p. Les animations sont fluides, pas de saccades venant gêner notre expérience cinématographique. En revanche, le projecteur peut émettre quelques difficultés à maintenir cette fluidité pour des fichiers qui sont très lourds et qui demandent la mise en valeur de beaucoup de détails. A l’inverse, vous n’aurez aucun soucis lors de la projection de votre film en 4K. Pareil lors du visionnement d’une émission télé, aucune saccade ne sera à déplorer en 4K. Un très bon point donc !
Ce modèle se doit de répondre à toutes les demandes, et cela inclus celle des fans de jeux vidéos. C’est là qu’entre en jeu le mode « Game », permettant de réduire le temps de latence. Chez ce projecteur, l’input lag permet de jouer à des jeux solos ou qui ne demandent pas une réponse à la milliseconde. En revanche, jouer à un jeu nerveux tel qu’un jeu de combat et qui demande la réaction la plus rapide, est plus difficile. La latence ne suivra pas autant que vous le voudriez. A vous de voir s’il vous convient ou non selon le type de jeu que vous affectionnez.
Netteté
La netteté de ce modèle reste somme toute très bonne. Les détails sont mis en valeur et il n’y a pas de zones de flou dans les angles. Pas de HDR pour venir améliorer la richesse des détails, ce qui aurait pu être un plus afin de confirmer le statut de version premium du MoGo Pro+. Mais même malgré cela, la netteté est suffisante pour offrir une image parfaitement détaillée et saura ravir le grand public !
Xgimi MoGo Pro+ : Verdict
Au final, les améliorations sont arrivées là où on ne les attendait pas. Tandis qu’on s’enthousiasme devant le réglage automatique de la keystone, on reste sur notre faim pour la luminosité et le contraste. Certes, il y a des améliorations au niveau du contraste et de la colorimétrie mais rien de transcendant. L’amélioration se révèle plus du côté utilitaire que sur l’aspect visuel en soi. Loin de nous l’idée de dénigrer son rendu visuel, le seul gros argument qui fait pencher la balance en faveur du MoGo Pro+ au lieu du MoGo Pro est la keystone. Il est clair qu’elle est plus adaptée si vous bougez beaucoup et elle permet de ne pas se prendre la tête avec de multiples réglages pour s’adapter à de divers endroits. En-dehors de ça, rien ne vient réellement justifier la différence de prix.
Le choix entre le MoGo Pro et le MoGo Pro+ dépend donc de l’utilisation que vous comptez en faire. Si vous l’utilisez à son plein potentiel en vous déplaçant souvent, en faisant du camping ou autre, alors l’aspect utilitaire du MoGo Pro+ vous sera très pratique. Si vous comptez seulement l’utiliser chez vous, vous n’aurez pas besoin de faire mille réglages et ce modèle ne vous sera donc pas aussi vital. Toutefois, si la qualité de l’image est un élément important pour vous, le MoGo Pro+ reste un peu au-dessus de son prédécesseur.