Le BenQ W1720 entre dans un milieu de plus en plus concurrentiel, celui des vidéoprojecteurs 4K. Si on peut se réjouir de voir le nouveau bébé de la marque taïwanaise, on a toutefois le droit d’être légèrement inquiet. En effet, le modèle qui le précède, à savoir le W1700, ne s’est pas distingué de la meilleure des manières. Hormis son prix attractif, certains défauts au niveau de l’image étaient très visibles et venaient quelque peu entacher l’expérience. Ici, on retrouve un prix toujours aussi abordable qu’a l’habitude de proposer BenQ. Est-ce que le fabricant a été plus pointilleux sur l’image ? Il est temps de voir ça !

CaractéristiqueNote
Son4.6 out of 5 stars (4,6 / 5)
Paramètre de projection4 out of 5 stars (4 / 5)
Bruit du ventilateur4 out of 5 stars (4 / 5)
Lampe4.8 out of 5 stars (4,8 / 5)
Luminosité4.9 out of 5 stars (4,9 / 5)
Contraste4.8 out of 5 stars (4,8 / 5)
Image4.9 out of 5 stars (4,9 / 5)
Verdict4.7 out of 5 stars (4,7 / 5)

BenQ W1720 : Présentation de l’appareil

En premier lieu, on voit rapidement que ce modèle peut être installé un peu partout avec une coque assez compacte mesurant 35,3 x 13,5 x 27,2 cm. Il est également facilement transportable avec ses 4,2 kg. Au premier regard, la ressemblance avec le W1700 est frappante. Et pour cause, quasiment rien n’a changé. On conserve cette coque blanche un peu rebondie et un devant dans le ton grisâtre. Néanmoins, on peut déjà observer la perte du cache de protection de l’objectif, ce qui est assez dommage. Il est livré avec son câble d’alimentation et sa télécommande rétroéclairée ainsi que son guide d’utilisation.

On peut voir un câble d'alimentation et la télécommande du BenQ W1720 sur un fond blanc.

Comme son prédécesseur, cet engin semble en avoir dans le ventre ! Les arguments pour fournir une image de qualité ne manquent pas et ont de quoi ravir le public. On a droit à une luminosité de 2000 ANSI lumens, un contraste de 10 000:1 lux et une résolution 4K UHD (3840×2160). Cette dernière est simulée via le processus XPR de chez Texas Instruments. Il a une lampe LED et utilise la DLP. Enfin, il dispose d’une puce DLP 0.47″.

 

BenQ W1720 : Fonctionnement

Connectique

Voici la partie arrière du vidéoprojecteur BenQ W1720 avec toute sa connectique.

Au niveau de la connectique, on retrouve deux entrées HDMI, une étant HDMI 2.0 & HDCP 2.2 et l’autre étant HDMI 1.4a & HDCP 1.4. Cela signifie que seule la première permet une retransmission en 4K. Ensuite, on trouve deux ports USB (un type USB type A et l’autre type USB mini B). Ils sont complétés par une entrée et sortie audio 3.5 mm (mini jack) ainsi que un port VGA et un port RS-232.

 

Paramètres de projection

Sur un fond noir se trouve les différents chiffres indiquant les rapports de projection du BenQ W1720.

En premier lieu, le rapport de focale est de 1.50 – 1.65, signifiant qu’il a une distance de focale standard. On peut donc avoir une image de 2m de base avec un recul minimum de 3m et un recul maximal de 3,3m. Ce vidéoprojecteur est capable de projeter une image allant de 76 cm à 7,6 m. On peut l’accrocher au plafond ou bien le poser sur une table et le surélever grâce à un pied rétractable.

A droite se trouve une ombre d'un homme avec deux tables blanches et deux vidéoprojecteurs BenQ W1720 devant lui, projetant une image sur la gauche et indiquant le zoom.

Concernant les paramètres de projection, on voit d’emblée que cet appareil est pas trop mal équipé. On a un zoom de 1,1x que l’on doit régler manuellement. Pas de réglages automatiques pour le focus non plus, on doit le faire à la main. La correction trapézoïdale, uniquement verticale, est de ±40°. Cela réglera la majorité des soucis mais un keystone horizontal aurait été un ajout non négligeable selon nous. On note également l’absence d’un lens shift qui aurait pu permettre de régler avec aisance. Un peu déçu mais rien de bien grave au final.

On voit un homme au beach volley qui veut rattraper le ballon en plnogeant. Sur les contours se trouvent l'effet du keystone du BenQ W1720.

Dernier point positif, ce BenQ peut projeter en 3D avec une résolution Full HD (1920 x 1080p) ! Peu importe la source qui émet votre film, vous pourrez profiter d’une immersion sans commune mesure !

 

Son

Vu de face, le vidéoprojecteur BenQ W1720 au milieu avec des notes de musique à droite, le logo CinemaMaster en bas, le logo 5W à gauche et des ondes de son en haut.

A l’instar du W1700, le W1720 a un haut-parleur de 5W logé dans un caisson de résonance. Couplé au système CinemaMaster Audio+2, les divers sons sont tous mis en valeur, qu’ils soient graves ou aigus. C’est dû à un equaliser performant qui offre des aigus vibrants et des basses profonds. Notre avis reste toutefois le même et qui s’applique à la majorité des vidéoprojecteurs. L’immersion sonore est correcte et suffisante pour le grand public mais les basses manquent de pêche. A l’inverse, s’équiper d’une barre de son ou d’une enceinte permet d’avoir une bien meilleure immersion.

Bruit du ventilateur

On ne va pas se le cacher, ce modèle fait un peu de bruit quand il diffuse en 4K. Le ventilateur se fait entendre dans la pièce s’il n’y a aucun bruit qui vient le couvrir. Est-ce un souci ? Pas réellement car le son du film couvre entièrement le bruit du vidéoprojecteur. C’est en concordance avec les tests externes qui révèlent qu’à pleine puissance lumineuse, on atteint 35dB. En mode eco, ça descend même à 30 dB. La pollution sonore est donc assez faible et ne vous gênera pas durant votre séance cinéma.

Il est à noter qu’un mode silence existe et qui se révèle très performant. Le silence règne et le ventilateur se fait oublier. En revanche, cela sous-entend la désactivation du mode XPR. En somme, on est limité à une résolution Full HD (1920 x 1080), ce qui serait paradoxal avec l’achat d’un appareil 4K. Et il serait dommage de se priver de la raison pour laquelle on achète ce vidéoprojecteur, à savoir la résolution 4K. Surtout pour un problème qui est minime.

 

Qualité de la lampe

On voit une ampoule verte à gauche avec écrit à droite 15,000 Hrs, indiquant la durée de la lampe du BenQ W1720.

Cet appareil est équipé d’une lampe LED qui une durée de vie plutôt correcte. Si on l’utilise en permanence à pleine puissance, on est à 4000h. Ca peut drastiquement augmenter en mode économique, atteignant une durée de 10 000h. Le mode SmartEco, quant à lui, permet une durée de lampe de 8000h. Enfin, la durée la plus longue que l’on peut atteindre en terme de durée est 15 000 h avec le mode LampSave. On a quand même une certaine marge avant de devoir changer la lampe donc.

 

BenQ W1720 : Qualité de l’image

Après avoir fait un tour physique qui montre pas mal de similitudes avec le modèle qui le précède, il est temps de faire un tour sur l’image. Comme abordé plus haut, le BenQ W1720 utilise combine une puce 0.47″ et le procédé XPR afin de recréer une image UHD (3840 x 2160). Petit rappel de ce que ça sous-entend : le procédé XPR fait pivoter les micro-miroirs de la puce quatre fois plus vite. Plusieurs images en 1080p se superposent et récréent l’image 4K. Hormis cela, on espère la disparition des principaux défauts du W1700.

 

La luminosité

On voit la même image avec un filtre clair à gauche, représentant le BenQ W1720 et un filtre obscur à droite, représentant les autres vidéoprojecteurs.

Le premier point important qui nous ferait presque entonner un Hallelujah est la disparition du cadre lumineux ! Véritable point noir du W1700 qui nous faisait crisser des dents, ce problème n’est plu et permet enfin de réellement profiter du spectacle offert par l’appareil. En terme de puissance lumineuse, petite surprise qui ne fait pas forcément plaisir. Elle est de 2000 ANSI lumens contre 2200 ANSI lumens pour le W1700. Pour un modèle se présentant comme le successeur, la version améliorée du W1700, c’est un peu cocasse.

Heureusement, dans la pratique, il est très performant ! Il n’a aucun mal à illuminer une image de 3m50 de base quand il est en Full HD. Quand on enclenche le mode 4K, on doit baisser à 3m de base comme le rapporte les testeurs. Ça reste cependant une performance extraordinaire car seules des pointures du domaine telles que l’Optoma UHZ65 arrivent à le dépasser. Comparé à des modèles qui sont dans la même gamme de prix que ce W1720, aucun ne peut espérer l’égaler. Et il dépasse même des modèles bien plus chers ! Magnifique surprise !

Petit aparté mais qui ne fait qu’augmenter notre engouement, pas d’image teintée en vert dès qu’on utilise la puissance lumineuse à pleine puissance. C’était le cas du W1700 et la disparition de ce problème est un réel atout ! De plus, l’effet arc-en-ciel est vraiment minime, ce qui devrait en ravir plus d’un ! Enfin, le mode SmartEco conserve une puissance lumineuse aussi performante que quand il n’est pas enclenché. Aucune raison de s’en priver donc !

 

 

Le contraste

Le contraste est également un autre secteur où cet appareil se révèle surprenant ! Même quand on s’attend à un très bon résultat, le W1720 se fait un plaisir de nous prouver qu’il dépasse largement les attentes ! On aperçoit une profondeur des noirs de très bonne facture avec aucune teinte grisâtre qui pourrait trahir une image contrastée de piètre qualité. Rien qu’à ce stade, on voit qu’on a un sérieux candidat entre les mains.

Toutefois, le point culminant arrive dès qu’on active le SmartEco. Son but est d’ajuster le contraste tout en proposant la puissance lumineuse la plus forte possible. On pense pas ne pas avoir été les seuls à avoir cette réaction mais bon sang, quel plaisir ! On ne parle plus d’un simple contraste mais carrément d’une image contrastée envoûtante ! Les scènes les plus sombres de Gladiator ressortent magnifiquement bien. Les nuances sont pléthores et on ne peut que saluer la précision de ce mode. Le résultat est saisissant et offre une toute nouvelle facette, bien plus fine, de l’image !

 

BenQ W1720 : Attributs supplémentaires

Colorimétrie

Trois personne sont sur un canapé au milieu de la salle,a vec une table marron sur laquelle repose le BenQ W1720et qui projète sur la gauche une grande image.

Ce vidéoprojecteur utilise une roue chromatique RVBRVB, permettant de couvrir 100% du rec.709. C’est indubitablement un des points forts de ce modèle. Mais ça n’est pas tout ! Le réglage des couleurs en sortie de carton est parfait ! Rien à retoucher, il est directement prêt à l’emploi ! Et à l’écran, qu’est-ce que ça donne ? Tout ressort à la perfection ! La saturation des couleurs est réellement désarmante tant rien ne laisse à désirer. En terme de nuances de couleur, on est parfait grâce à un gamma parfaitement équilibré et un Delta E inférieur à 3. Bref, un régal !

 

Fluidité

On peut regretter l’absence d’interpolation d’image qui aurait fait un grand bien à ce modèle. En effet, même si ça reste très léger, on peut observer quelques dégradations de l’image à certains moments. Parfois, et notamment quand les scènes s’enchaînent rapidement, on peut voir que les images sont un peu moins fines. C’est justement dû à une difficulté à conserver la fluidité tout le long du film. Cela reste cependant très discret et il faut vraiment y porter une attention particulière pour les déceler. A notre humble avis, très peu d’entre vous s’en rendront compte tellement c’est difficile à voir.

On ne cesse de louer les points positifs de cet appareil et nos chers amis gamers devraient avoir le sourire ici. Avec un input lag mesuré à 42 ms et une image en 4K et à 60 FPS, jouer à des jeux vidéos est un vrai bonheur avec le W1720 ! La latence est assez faible pour que l’action en jeu se déroule quasiment au moment du mouvement sur la manette. La majorité des amateurs de jeux vidéos seront donc contentés. Pour les plus pointus d’entre vous, ça ne sera pas le vidéoprojecteur parfait pour les FPS ou jeux de combat par exemple.

 

Netteté

C’est un petit point qui nous chagrine un peu car tout était quasiment parfait jusque là. Cependant, la netteté n’est pas aussi bien maîtrisée que le reste. Du coup, si tout est net au centre le l’image, on observe de légers flous dans les contours de l’image. Par chance, on ne les remarque presque pas et il faut vraiment s’y focaliser dessus pour le voir. Un petit point négatif donc mais complètement gérable donc.

 

SDR

Sur la gauche se trouve un homme qui tire un rideau et on voit la même image avec les différentes résolutions disponibles avec le BenQ W1720.

En premier lieu, on a voulu voir son rendu Full HD (1920 x 1080). Et comme on se doutait, le résultat est grandiose ! Le piqué de l’image est absolument faramineux, le contraste révèle la beauté de l’image, la colorimétrie nous impressionne et l’immersion est folle. Bref, on a déjà expliqué à quel point on était fan de ce modèle alors autant ne pas se répéter. En somme, avec ce vidéoprojecteur, la Full HD sera déjà source d’émerveillement pour tout le monde.

On en parle rarement mais on se devait de le mentionner ici, la 3D. On sait que certaines personnes raffolent de la 3D et celle-ci est d’une qualité encore inégalée ! Sérieusement, on a du mal à croire que c’est « que » du 1080p tellement l’immersion et la beauté de l’image est époustouflante ! Alors préparez vos meilleurs pop corns, affalez-vous dans votre canapé et plongez en plein cœur de votre film en 3D. Vous en ressortirez tout simplement ébahis !

 

HDR

La même image apparaît deux fois avec plus de pixels à gauche (4K) qu'à droite (1080p).

Croyez-le ou non, il dépasse là aussi tous les modèles de son prix. Et même plus ! Il est sans doute le grand cru de son année ! Et ce, malgré les mastodontes qui se disputent la place ! En effet, le HDR parvient à densifier le contraste et à apporter un sérieux gain de netteté ! Avec une luminosité toujours aussi performante, ces améliorations apportées par le HDR viennent sublimer les couleurs qui deviennent plus vives, plus naturelles. L’immersion est renversante et multipliée en tout point avec les divers apports visuels. C’est tout simplement du grand art.

Note importante, on se doute que beaucoup d’entre vous comptent voir vos séries en 4K. Si c’est possible avec la majorité des plateformes, n’oubliez surtout pas qu’il faut un abonnement premium avec Netflix pour accéder à vos séries en 4K !

 

BenQ W1270 : Verdict

On voit une femme assise sur le sol, à côté d'une table sur laquelle on aperçoit le BenQ W1720, et un canapé marron derrière.

Tout au long de cette analyse, le BenQ W1720 n’a cessé de nous surprendre. Comme expliqué dans l’introduction, on avait quelques appréhensions car le W1700 n’a pas laissé les meilleurs souvenirs. Or, son successeurs vient nous faire oublier tout ça en corrigeant tous les soucis. Plus que ça, il déboule avec nonchalance dans le milieu des vidéoprojecteurs 4K et regarde droit dans les yeux tous ses concurrents. Entre son rendu visuel complètement ahurissant tant il est bon et son prix qui nous ferait presque douter tant il offre bien plus que ce qu’il vaut, on peut le considérer comme un cador.

Nul doute qu’il est réellement une version très améliorée du W1700. D’ailleurs, le choix entre ce dernier et le W1720 n’est même pas un dilemme tant le nouveau fleuron de BenQ le surclasse. Son excellent rapport qualité prix est tout simplement imbattable et bien malin celui qui pourra trouver le moyen de le dépasser. De plus, si un modèle premium comme l’Optoma UHZ65 est trop cher à votre goût, vous tourner vers ce modèle peut se révéler être une excellente alternative. De magnifiques images sans se ruiner, voilà ce que propose ce modèle.

 

Note finale : 4.7 out of 5 stars (4,7 / 5)